#cours
# Qu'est ce qu'une application linéaire
>[!remarque]
> Les applications qui vont aller d'un espace à un autre,
> Par exemple, un réel vers un autre réel.
> Maintenant on va faire des applications allant d'un vecteur à un autre.
>[!definition]
>__Application linéaire__:
>Soient $E$ et $F$ deux espaces vectoriels sur le même corps $\mathbb{K}$.
>On __appelle application linéaire de $E$ vers $F$__ toute application $f : E \to F$ vérifiant:
>1. $\forall x,x' \in E \times E \,\,\,\, f(x+x') = f(x) + f(x')$
>2. $\forall \alpha \in \mathbb{K} \forall x \in E \,\,\,\, f( \alpha x) = \alpha f(x)$
>
>Alors on dit aussi que $f$ est un __morphisme d'espaces vectoriels__ (c'est le vrai terme scientifique) et on note alors: $f : \mathcal{L}(E,F)$.
>En particulier, on dit que $f$ est un __endomorphisme__ de $E$ lorsque $E = F$. Et on note: $f \in \mathcal{L}(E)$
>[!remarque]
>On peut remplacer les deux conditions par:
>$\forall (x,x') \in E^{2} \, \, \forall(\alpha, \beta) \in \mathbb{K}^{2} \, \, f(\alpha x + \beta x') = \alpha f(x) + \beta f(x')$
>En particulier, si $f \in \mathcal{L}(E,F)$ alors on a: $f(\mathbf{0}_{E})=\mathbf{0}_{F}$
>[!remarque]
>En gros, on doit vérifier que:
>$\begin{align*}
f(x+x')&= f(x)+f(x')\\
f(\alpha x) &= \alpha f(x)
\end{align*}$
-----
>[!remarque]
>On peut dire que certaines fonctions sont linéaires directement en regardant au graphe. Si elle passe pas par l'origine, elle n'est pas linéaire ($f(0)=0$). Et si elle ne ressemble pas à une droite elle n'est pas linéaire non plus.
>[!exemple]
>L'application $x \in \mathbb{K} \to x^{2}\in \mathbb{K}$.
>Elle n'est pas linéaire car:
>$\begin{align*}
f(1+1) &= f(2) &= 4\\
f(1)+f(1)&= 1+1&=2 \neq 4
\end{align*}$
> Donc ce n'est pas une application linéaire.
>[!exemple]
>Soit l'application: $\mathcal{D} : P \in \mathbb{K}[X] \to P' \in \mathbb{K}[X]$.
>En gros, cette application prend un polynome et le dérive.
>Donc on aura:
>$\begin{align*}
\mathcal{D}(P+Q) = (P+Q)' &= P' (=\mathcal{D}(P)) + Q' (= \mathcal{D}(Q))\\
&= \mathcal{D}(P) + \mathcal{D}(Q)
\end{align*}$
> De plus:
> $\begin{align*}
\mathcal{D}(\alpha P) = (\alpha P)' &= \alpha P' (=\mathcal{D}(P))\\
&= \alpha \mathcal{D}(P) \end{align*}$
>[!exemple]
>Soit l'application $x \in \mathbb{K} \to ax \in \mathbb{K}$. On vérifie le point (1) et (2):
>$\begin{align*}
\forall x, x' \in \mathbb{K}^{2}\\
f(x+x') = a(x+x') &= a x + a x'\\
&= f(x) + f(x')
\end{align*}$
> De plus:
> $\begin{align*}
f(\alpha x) = \alpha a x &= \alpha a x \\
&= \alpha f(x)\end{align*}$
>[!exemple]
>Soient $a,b$ dans $\mathbb{K}$ et $f: x \in \mathbb{K} \to (ax,bx) \in \mathbb{K}^{2}$ (en gros, on prend une valeur $x$ qui serra déplacée dans $\mathbb{K}^2$).
> $
\begin{align*}
f : x \in \mathbb{K} \to (ax,bx) \in \mathbb{K}^{2}\\
\text{Soit} x \in \mathbb{K} \text{ et } x' \in \mathbb{K}\\
f(x+x') &= (a(x+x'),b(x+x'))\\
&= ((ax+ax'),(bx+bx'))\\
&= (ax,bx)+(ax',bx')\\
f(x+x')&= f(x)+f(x')
\end{align*}$
> De plus, on vérifie le (2):
> $
\begin{align*}
\text{Soit} x \in \mathbb{K} \text{ et } \alpha \in \mathbb{K}\\
f( \alpha x) &= (a(\alpha x),b(\alpha b x))\\
&= \alpha(a x,b x)\\
f( \alpha x) &= \alpha f(x)\\
\end{align*}$
>[!exemple]
>__NOTE__: dans cet exemple, j'utilises des matrices verticales pour que ce soit plus lisible, mais c'est pas la bonne notation. Donc en théorie c'est en ligne.
>Soit $f : (x,y) \in \mathbb{K}^{2} \to \begin{pmatrix}ax+by\\ cx+dy\end{pmatrix} \in \mathbb{K}^{2}$ avec $a,b,c,d$ dans $\mathbb{K}$ . On vérifie que $f \in \mathcal{L}(\mathbb{K}^{2})$.
>Ainsi, la fonction prend un point $(x,y)$ et le transforme dans la position $(ax+by, cx+dy)$.
>__On vérifie le (1):__
>Soit $\vec{u}=(x,y) \in \mathbb{R}^2$
>et $\vec{v}=(x',y') \in \mathbb{R}^2$
>Alors:
>$\begin{align*}
f(\vec{u}+\vec{v}) &= f((x,y)+(x',y'))\\
&= f((x+x', y+y'))\\
&= \begin{pmatrix}a(x+x')+b(y+y')\\ c(x+x') + d(y+y')\end{pmatrix}\\
&= \begin{pmatrix}ax+ax'+by+by'\\ cx+cx' + dy+dy'\end{pmatrix}\\
&= \begin{pmatrix}ax+by+ax'+by'\\ cx+dy+cx'+dy'\end{pmatrix}\\
&= \begin{pmatrix}ax+by\\ cx+dy\end{pmatrix}+\begin{pmatrix}ax'+by'\\ cx'+dy'\end{pmatrix}\\
&= f(\vec{u}) + f(\vec{v})
\end{align*}$
> __Note__: on devra peut être 1 ou 2 fois dans notre vie, mais finalement on trouvera une méthode plus simple
> __On vérifie le (2)__:
> $\begin{align*}
\forall \alpha \in \mathbb{R} \, f(\alpha \vec{u}) &= f(\alpha( x, y))\\&= f((\alpha x, \alpha y))\\
&= \begin{pmatrix}a (\alpha x)+b(\alpha y)\\ c( \alpha x) + d(\alpha y)\end{pmatrix}\\
&=\begin{pmatrix}\alpha(a x+ b y)\\ \alpha (c x+ d y\end{pmatrix}\\
&= \alpha \begin{pmatrix}ax+by\\ cx+dy\end{pmatrix}\\
&= \alpha f(\vec{u})
\end{align*}$
> Donc c'est une application linéaire;
> De plus, c'est un __endomorphisme__ car l'ensemble d'entrée $\mathbb{R}^2$ est le même que sortie $\mathbb{R}^{2}$.
-----
>[!definition]
>Soient $E$ et $F$ deux $\mathbb{K}$-espaces vectoriels et $f \in \mathcal{L}(E,F)$.
>- Si $f$ est bijective alors $f$ est un __isomorphisme__ de $E$ dans $F$.
>- Si $E=F$ et $f$ bijective, alors $f$ est un __automorphisme__ de $E$.
>- Si $F = \mathbb{K}$ alors $f$ est une __forme linéaire__ sur $E$.
>[!remarque]
>il redéfinira rapidement __Isomorphisme__ à chaque exercice
>[!exemple]
>Soient $a,b$ dans $\mathbb{K}$ et $f: (x,y) \in \mathbb{K}^{2} \to ax+by \in \mathbb{K}$ On vérifie que $f \in \mathcal{L}(\mathbb{K}^{2}, \mathbb{K})$ C'est une forme linéaire.
>Car:
>__On vérifie le (1)__:
>Soit $\vec{u}=(x,y) \in \mathbb{R}^2$
>et $\vec{v}=(x',y') \in \mathbb{R}^2$
>Alors:
>$\begin{align*}
f(\vec{u}+\vec{v}) &= f((x,y)+(x',y'))\\
&= f((x+x', y+y'))\\
&= a(x+x') + b(y+y')\\
&= (ax + by) + (ax' + by')\\
f(\vec{u}+\vec{v}) &= f(\vec{u})+f(\vec{v})
\end{align*}$
> La vérification du __(2)__:
>$\begin{align*}
f(\alpha \vec{u}) &= f(\alpha (x,y))\\
&= f((\alpha x,\alpha y ))\\
&= a(\alpha x) + b(\alpha y)\\
&= \alpha (ax + by) \\
f(\alpha \vec{u}) &= \alpha f(\vec{u})
\end{align*}$
>[!exemple]
>Soient $a,b$ deux réels avec $a<b$ et $\mathcal{C}^{0}([a,b])$ l'ensemble des fonctions continues sur $[a,b]$ et à valeurs dans $\mathbb{R}$. Alors l'application: $\phi : \mathcal{C}^{0}([a,b]) \to \mathbb{R}$ __définie__ par:
>$\forall f \in \mathcal{C}^{0}([a,b]) \, \, \phi(f) = \int_{a}^{b} f(x) \, dx $
>Car vérification __1__ et __2__ d'un coup:
>Je prend deux fonctions, $f$ et $g$ deux applications continues sur $[a,b]$ et $\alpha, \beta \in \mathbb{R}^{2}$.
>On aura:
>$\begin{align*}
\phi (\alpha f + \beta g) &= \int_{a}^{b} (\alpha f + \beta g) \, dx \\
&= \int_{a}^{b} (\alpha f)\, dx + \int_{a}^{b}(\beta g) \, dx \\
&= \alpha \int_{a}^{b} ( f)\, dx + \beta \int_{a}^{b}( g) \, dx \\
\phi (\alpha f + \beta g) &=\alpha \phi ( f) + \beta \phi ( g)
\end{align*}$
> Ainsi, c'est une forme linéaire ;
---------
>[!remarque]
>l'opération phi c'est l'opération << est que je t'intègreu >>
>nouvel opérateur très puissant
# Opérations sur les applications linéaires
>[!proposition]
>Soient $E$, $F$ deux $\mathbb{K}$-espaces vectoriels
>- Si $f \in \mathcal{L}(E,F)$ et $g \in \mathcal{L}(E,F)$ alors $f+g \in \mathcal{L}(E,F)$
>- Si $f \in \mathcal{L}(E,F)$ et $\lambda \in \mathbb{K}$ alors $\lambda f \in \mathcal{L}(E,F)$.
>- Si $f$ est un __isomorphisme__ de $E$ dans $F$ sa réciproque $f^{-1}$ est elle aussi un __isomorphisme__ de $F$ dans $E$.
>[!proposition]
>Soient $E$,$F$,$G$ trois $\mathbb{K}$-espaces vectoriels
>Si $f \in \mathcal{L}(E,F)$ et $g \in \mathcal{L}(F,G)$ alors $g \circ f \in \mathcal{L}(E,G)$
>[!remarque]
>La fonction identité définie sous la forme:
>$\begin{align*}
id_{e} :&& E &\to E \\
&&\vec{x} &\to \vec{x}
\end{align*}$
> Elle est également un espace vectoriel car soit $x, x' \in E$
> car $id_{E}(\vec{x}+\vec{x'})=\vec{x}+\vec{x'} = id_{E}(\vec{x})+id_{E}(\vec{x'})$
>[!definition]
>__Puissance d'endomorphisme:__
> Soit $f$ un endomorphisme, d'un $\mathbb{K}$-espace vectoriel $E$, on note:
> $\left[\forall k \in \mathbb{N}^{*}= f \circ f \circ \dots \circ f (\text{k fois})\right]$
> On dit que $f$ est __nilpotent__ s'il existe $k \in \mathbb{N}^{*}$ tel que : $f^{k} = 0$
> En gros, lorsqu'on les appliques à elles même pleins de fois, elle donnent à un moment la fonction $0$.
------
>[!proposition]
>Soient $p,n$ deux entiers naturels non nuls. Soit $f$ l'application qui va de $\mathbb{K}^{p}$ vers $\mathbb{K}^{n}$ qui à $(x_{1},x_{2},\dots, x_{p})$ associe $(y_{1},y_{2},\dots,y_{n})$ où:
>$\begin{cases}
y_{1} = a_{(1,1)} x_{1} + a_{(1,2)} x_{2} + \dots + a_{1,p}x_{p}\\
y_{2} = a_{(2,1)} x_{1} + a_{(2,2)} x_{2} + \dots + a_{2,p}x_{p} \\
\dots\\
y_{n} = a_{(n,1)} x_{1} + a_{(n,2)} x_{2} + \dots + a_{n,p}x_{p}
\end{cases}$
> C'est à dire que chaque $y_{i}$ est une combinaison linéaire de $x_{1}, x_{2},\dots, x_{p}$. Alors $f$ est une application linéaire. On note: $f \in \mathcal{L}(\mathbb{K}^{p}, \mathbb{K}^{n})$
>[!exemple]
>L'application $f: \mathbb{R}^{3} \to \mathbb{R}^{3}$ qui au vecteur $(x,y,z)$ associe le vecteur $(x+y,y+z,x+2y+z)$.
>Ainsi, c'est linéaire, de plus c'est un endomorphisme de $\mathbb{R}^{3}$.
>[!exemple]
>L'application $(x,y) \in \mathbb{R}^{2}\to (x+y^{2}, 2x+y) \in \mathbb{R}^{2}$ elle n'est pas linéaire a cause du $y^2$
>
-----
>[!proposition]
>Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espace vectoriels et $f \in \mathcal{L}(E,F)$ pour tout $\mathbf{v}_{1},\mathbf{v}_{2},\dots,\mathbf{v}_{m}$ dans $E$ et $\alpha_{1}, \alpha_{2},\dots,\alpha_{m}$ dans $\mathbb{K}$:
>$f(\alpha_{1}\mathbf{v}_{1} + \alpha_{2}\mathbf{v}_{2}\dots+\alpha_{m}\mathbf{v}_{m}) = \alpha_{1}f(\mathbf{v}_{1})+\alpha_{2}f(\mathbf{v}_{2})\dots+\alpha_{m}f(\mathbf{v}_{m})$
Soit $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Supposons l'espace $E$ de dimension $p$. Notons $\mathcal{B}_{E} = \mathbf{u}_{1},\mathbf{u}_{2},\dots,\mathbf{u}_{p}$ une base de $E$. Soit $\mathbf{x}$ un vecteur quelconque de $E$. Décomposons le dans la base $\mathcal{B}_{E}$:
$
\mathbf{x}=\alpha_{1}\mathbf{u}_{1}+\alpha_{2}\mathbf{u}_{2}\dots+\alpha_{p}\mathbf{u}_{p}
$
où $\alpha_{1},\alpha_{2},\dots,\alpha_{p}$ son tles coordonnées de $\mathbf{x}$ dans $\mathcal{B}$. Alors :
$f(\mathbf{x})=f(\alpha_{1}\mathbf{u}_{1} + \alpha_{2}\mathbf{u}_{2}\dots+\alpha_{m}\mathbf{u}_{m}) = \alpha_{1}f(\mathbf{u}_{1})+\alpha_{2}f(\mathbf{u}_{2})\dots+\alpha_{m}f(\mathbf{u}_{m})$
Ainsi, pour reconnaître une application linéaire, il est __suffisant__ de connaître son action sur une __base__ de son __espace de départ.__
>[!exemple]
>Soit $f$ l'application linéaire de $\mathbb{R}^{3}$ dans $\mathbb{R}^3$ tel que: $
\begin{cases} f((1,0,0))&= (1,0,1)\\ f((0,1,0))&= (1,1,2) \\ f((0,0,1)) &= (0,1,1)
\end{cases}$
> Quelle est l'expression de $f$ ? Soit $(x,y,z)$ dans $\mathbb{R}^3$ On aura:
> $(x,y,z)=x(1,0,0)+y(0,1,0)+z(0,0,1)$
> Ce qui produit:
> $\begin{align*} f((x,y,z))&= f(x(1,0,0)+y(0,1,0)+z(0,0,1))\\
&= xf((1,0,0)) + yf((0,1,0)) + zf((0,0,1))\\
&= x(1,0,1)+y(1,1,2)+z(0,1,1)\\
&= (x+y, y+z,x+2y+z)
\end{align*}$
> Ainsi, $f$ est l'endomorphisme de $\mathbb{R}^{3}$ qui au vecteur $(x,y,z)$ associe le vecteur $(x+y, y+z,x+2y+z)$.
>[!remarque]
>Ainsi, l'application $f$ dans l'exemple peut être définie et résumé à:
>$
\begin{cases} f((1,0,0))&= (1,0,1)\\ f((0,1,0))&= (1,1,2) \\ f((0,0,1)) &= (0,1,1)
\end{cases}$
Ce qui peut être transformé en une matrice plus tard.
# Matrice associée à une application linéaire
>[!definition]
>Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels de dimensions finies et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. On appelle __matrice de f dans les bases $\mathcal{B}_{E}$ et $\mathcal{B}_{F}$__ et on note $[f]_{\mathcal{B}_{E},\mathcal{B}_{E}}$ le tableau où la $j$-ème colonne contient les coordonnées (dans la base d'arrivée $\mathcal{B}_{F}$) de l'image par $f$ du $j$-ème vecteur de la base de départ $\mathcal{B}_{E}$.
Ainsi, soit un $\mathbb{K}$-espace de dimension $p$ de base $\mathcal{B}_{E}=(\mathbf{u}_{1},\dots,\mathbf{u}_{p})$ et $F$ un $\mathbb{K}$
-espace de dimension $n$ de base $\mathcal{B}_{F}= (\mathbf{v}_{1}\dots,\mathbf{v}_{n})$.
Décomposons dans la base d'arrivée $\mathcal{B}_{F}$ les images par $f$ de tous les vecteurs de la base de départ $\mathcal{B}_{E}$.
$
\begin{cases}
f(\mathbf{u_{1}}) = a_{(1,1)} \mathbf{v_{1}}+a_{(2,1)}\mathbf{v}_{2}+\dots+a_{(n,1)}\mathbf{v}_{n} \\
\dots\\
f(\mathbf{u_{p}}) = a_{(n,p)} \mathbf{v_{1}}+a_{(2,p)}\mathbf{v}_{2}+\dots+a_{(n,p)}\mathbf{v}_{n}
\end{cases}
$
Ce qui donnera la matrice:
$
[f]\mathcal{B}_{E}\mathcal{B_{F}} = \begin{pmatrix}
a_{(1,1)} & a_{(1,2)} & \dots & a_{(1,p)} \\
\dots \\ a_{(n,1)} & a_{(n,2)} & \dots & a_{(n,p)} \\
\end{pmatrix}
$
Ainsi, la matrice possède $n$ lignes et $p$ colonnes
>[!exemple]
> [CF POLI]
> j'ai essayé mais il est speed up à la fin
# Noyaux
![[1 cm 10 - Les applications linéaires 2023-12-01 15.42.17.excalidraw.svg]]
---
Rappelons que si $f \in \mathcal{L}(E,F)$ alors: $f(0_{E})=0_{F}$. Cela signifie que $0_{F}$ possède ainsi au moins un antécédent (à savoir $0$_E_) par l'application $f$. Mais en possède-t-il d'autres ?
>[!definition]
>Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$-espaces vectoriels et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. On appelle __noyau de f__ et on note $Ker f$ le sous ensemble de l'espace de départ $E$ définie par:
>$Ker \, f = \{\mathbf{x} \in E | f(\mathbf{x}) = \mathbf{0}_{F}\}$
>[!remarque]
>Si la fonction est bijective il n'y a qu'un seul membre dans le noyau
J'insiste: le noyau d'une application linéaire est un sous-ensemble de l'espace de départ ( Ker est toujours dans e) et non de l'espace d'arrivée.
Le noyau de $f$ n'est ni plus ni moins que l'ensemble de tous les antécédents par $f$ du vecteur nul $0_{F}$ de l'espace d'arrivée. Il n'est jamais vide puisqu'il contient (au moins) le vecteur nul $0_{E}$ de l'espace de départ. La question est en contient-il d'autres?
>[!proposition]
>Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Alors $Ker \, f$ est un sous-espace vectoriel de l'espace de départ $E$.
>
-------
>[!demonstration]
>- Le vecteur nul $0_{E}$ appartient à $Ker \, f$ car $f(0_{E})=0_{F}$ puisque $f$ est linéaire, Ainsi: $Ker \, f \neq 0$.
>[!demonstration]
>- Soient $x$ et $x'$ deux vecteurs appartenant au noyau de $f$ et $\alpha,\beta$ deux scalaires. Montrons que le vecteur $\alpha x + \beta x'$ appartient aussi au noyau de $f$.
> - Puisque $x \in Ker \, f$, on a: $f(x)=0_{F}$
> - Puisque $x' \in Ker \, f$ on a: $f(x')=0_{F}$
>Par conséquent par linéarité de $f$:
>$
f(\alpha x + \beta x') = \alpha f(x) + \beta f(x') = \alpha 0_{f} + \beta 0_{f} = 0_{f}
$
>[!exemple]
>Reprenons l'endomorphisme $f$ de $\mathbb{R}^{3}$ qui $(x,y,z)$ associe:
>$(x+y, y+z, x+2y+z)$
>__Déterminons son noyau__. On sait que $(0,0,0) \in Ker f$. Mais Y en a-t-il d'autres ?
>On cherches alors $(x+y, y+z, x+2y+z) \in Ker f$.
>$\begin{align*}
(x+y, y+z, x+2y+z) \in Ker f \\
(x+y, y+z, x+2y+z) &= (0,0,0)\\
&\begin{cases}
x+&y& &= 0 \\
&y+&z &= 0 \\
x+&2y+&z&= 0
\end{cases}\\
(x,y,z) &= (z,-z,z)\\
(x,y,z) &= z (1,-1,1)\\
Ker f &= \{(z,-z,z) | z \in \mathbb{R}\}
\end{align*}$
> Ainsi, ici, le noyau est une droite. Et donc il y a une infinité de vecteurs
------
## Caractérisation de l'injectivité
>[!rappel]
>soit $f$ une fonction injective, $f(x) = f(x') \implies x = x'$. Car tout élément dans l'ensemble d'arrivée possède au plus un antécédent.
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Pour que $f$ soit __injective__, il faut et il suffit que le noyau soit exclusivement le vecteur __nul__.
>[!demonstration]
>__Démonstration injective => le noyau à un seul membre__
> Supposons $f$ injective, et déduisons-en que son noyau est réduit au vecteur nul. Considérons pour cela un vecteur $x$ appartenant au noyau de $f$ et montrons qu'il est égal au vecteur nul. Puisque $x \in Ker f, f(\mathbf{x})=\mathbf{0_{F}}$, or $f(\mathbf{0_{E}})=\mathbf{0_{F}}$. Donc $f(\mathbf{x})=f(\mathbf{0}_{E})$. D'où $x = \mathbf{0_E}$ puisque $f$ est injective.
>[!demonstration]
>__Démonstration le noyau à un seul membre => injective__
> Supposons $Ker f = {\mathbf{0_{E}}}$ et déduisons-en que $f$ est injective. Soient $\mathbf{x},\mathbf{x'}$ dans $E$, tels que $f(\mathbf{x}) = f(\mathbf{x'})$. Or $f(\mathbf{x})=f(\mathbf{x'}) \leftrightarrow f(\mathbf{x}) - f(\mathbf{x'}) = \mathbf{0_{F}} \leftrightarrow f(\mathbf{x}-\mathbf{x'})=\mathbf{0}_{F}$ .
> Donc $\mathbf{x}-\mathbf{x'} \in Ker f$. Or ayant $Ker f = 0_{E}$, donc $x-x' = 0$. Donc $x=x'$. Donc elle est injective
>[!exemple]
>L'endomorphisme $f$ de $\mathbb{R}^{3}$ qui au vecteur $(x,y,z)$ associe le vecteur $(x+y,y+z,x+2y+z)$ n'est pas injectif car le $Ker f$ est une droite, et pas exclusivement un point.
>[!exemple]
>Soit $\phi(P)=P + 1-X(P')$ pour tout $P \in \mathbb{R}_{2}[X]$.
>__Démonstration que $\phi$ est linéaire__: $\begin{align*}
P \in \mathbb{R}_{2}[X] \\
Q \in \mathbb{R}_{2}[X] \\
(\alpha, \beta) \in \mathbb{R}^{2}\\
\phi(\alpha P + \beta Q) &= \alpha P + \beta Q + (1-X)(\alpha P + \beta Q)'\\
&= \alpha P + \beta Q + (1-X)(\alpha P'+ \beta Q')\\
&= \alpha P + \beta Q + (1-X)\alpha P'+ (1-X)\beta Q'\\
&= \alpha P + (1-X)\alpha P'+ \beta Q + (1-X)\beta Q'\\
&= \alpha(P + (1-X) P')+ \beta(Q + (1-X)Q')\\
&= \alpha\phi (P) + \beta\phi(Q)
\end{align*}$
> Elle est linéaire.
> __Est-t-elle injective__ ?:
> Déterminons pour cela son noyau.
> Soit $P=a X^{2}+bX + c$, avec $a,b,c$ dans $\mathbb{R}$. On aura:
> $\begin{align*}
\phi(P) &= aX^{2}+ bx + c + (1-X)(2aX+b) &= -aX^{2}+2aX + b + c
\end{align*}$
> Ainsi, dire que $P \in Ker \phi$ c'est équivalent à dire: $-aX^{2}+2aX + b + c = 0$. Càd $a=0$ et $c=-b$. D'où: $P= bX-b=b(X-1)$. Avec $b \in \mathbb{R}$.
> On peut alors dire que:
> $Ker \phi = \{ b(X-1) | b \in \mathbb{R} \}= Vect(X-1)$
> Ainsi, le noyau est une droite de dimension $1$. Le noyau n'est pas réduit à un seul membre nul, donc la fonction n'est pas injective.
# Image d'une application linéaire
>[!rappel]
>Dire une imaged de $f$: $Im \, f = \{f(\mathbf{x}) | \mathbf{x} \in E\} = f(E)$. C'est forcément un sous ensemble de l'espace d'arrivée: $Im \, f \inc F$ et non de l'espace de départ.
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Alors $Im \, f$ est un sous-espace vectoriel de l'espace d'arrivée $F$.
>[!demonstration]
>- Le vecteur $\mathbf{0}_{F} \in Im \, F$ car $\mathbf{0}_{F}=f(\mathbf{0_{E}})$. Ainsi, $\mathrm{Im} \,f \neq \emptyset$
>- Soient $y,y'$ deux vecteur de $Im \, f$ et $\alpha, \beta$ dans $\mathbb{K}$.
>- Montrons que le vecteur $\alpha y+ \beta y'$ appartient aussi à $Im f$.
> - Puisque $y \in \mathrm{Im} f$ il existe $x \in E$ $y = f(\mathbf{x})$.
> - Puisque $y' \in \mathrm{Im} f$ il existe $x' \in E$ $y' = f(\mathbf{x'})$.
>
>Par conséquent: $\alpha y + \beta y' = \alpha f(x)+\beta f(x')=f(\alpha x + \beta x')$.
>Ce qui montre que le vecteur $\alpha y + \beta y'$ est l'image par $f$ du vecteur $\alpha x + \beta x' \in E$ autrement dit que $\alpha y + \beta y' \in Im \,f$.
## Caractérisation de la surjectivité
>[!rappel]
>Dire qu'une fonction est surjective est équivalent à dire que tout élément de $B$ admet au moins un antécédent dans $A$ par $f$. Ce qui est équivalent à dire que $\mathrm{Im} f = B$
>![[1 cm 10 - Les applications linéaires 2023-12-06 08.40.00.excalidraw.svg]]
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Pour que $f$ soit __surjective__, il faut et il suffit que $\mathrm{Im} f = F$
>[!demonstration]
>Rappelons que toute application $f$ d'un ensemble $A$ dans un ensemble $B$ on a l'équivalence:
>$f \text{ surjective } \leftrightharpoons f(\mathbf{A})=\mathbf{B}$
>où $f(A)= \{f(x)|x \in A\} \inc B$. En ârticulier, elle est vraie dans le cas d'une application linéaire $f$ d'un espace vectoriel $E$ dans un espace vectoriel $F$. L'ensemble $f(e)$ étant noté $\mathrm{Im} f$, on a donc:
>$f \text{ surjective } \leftrightharpoons \mathrm{Im} f = \mathbf{F}$
>[!remarque]
>Pour montrer que $f \in \mathcal{L}(E,F)$ n'est pas surjective, il suffira donc de montrer que $\mathrm{Im} f \ninc F$ en vérifiant par exemple, que:
>$dim (\mathrm{Im} f) \neq dim(F)$
# Image d'une famille par une application linéaire
## Préambule
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Considérons une famille $\mathcal{F}_{E}$ de vecreurs de l'espace de départ $E$. L'image par $f$ de cette famille est alors une famille de vecteurs de l'espace d'arrivée $F$. Par exempke si $\mathcal{F}_{E} = (\mathbf{v}_{1},\mathbf{v}_{2},\dots,\mathbf{v}_{m})$.
>
La question qui nous brûle les lèvres est la suivante:
>[!problem]
>Si la famille $\mathcal{F}_{E}$ est une base de l'espace de départ $E$ alors la famille $f(\mathcal{F}_{E})$ est elle une base de l'espace d'arrivée $F ?$
On peut décomposer cette question en deux sous question:
- l'image d'une famille génératrice de l'espace de départ $E$, est-elle génératrice de l'espace d'arrivée $F$ ?
- La réponse serra __oui__ si $f$ est surjective
- L'image d'une famille libre dans $E$ est elle libre dans $F$ ?
- La réponse serra __oui__ si $f$ est injective
## Image d'une famille génératrice
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Et $\mathcal{F}_{E}$ une famille de vecteurs de l'espace de départ $E$. Si $\mathcal{F}_{E}$ engendre $E$ alors $f(\mathcal{F}_{E})$ engendre le sous-espace $\mathrm{Im} f$ de l'espace d'arrivé $F$
>[!remarque]
>Si on retire les abstractions, un exemple d'image de $f$ serrait un plan, alors qu'un espace d'arrivée serrait $\mathbb{R}^{3}$. Donc, tout les éléments du plans ne représentent par $\mathbb{R}^{3}$.
>[!demonstration]
>Soit $\mathcal{F}_{E}=(\mathbf{v}_{1}, \mathbf{v}_{2},\dots, \mathbf{v}_{m})$ génératrice de $E$. Déduisons que tout vecteur $\mathrm{Im} f$ s'écrit comme une combinaison linéaire de la famille $f(\mathcal{F}_{E})=(f(\mathbf{v}_{1}), f(\mathbf{v}_{2}),\dots, f(\mathbf{v}_{m}))$. Soit $y \in \mathrm{Im} f$. Il existe donc $x \in E$ tel que $y = f(x)$. Or, puisque $E$ est engendré par $\mathcal{F}_{E}$, il existe $\alpha_{1},\dots$ t dans $\mathbb{K}$ tel que $x = \dots$
>On en déduit alors [CF POLI]
>
>[!exemple]
>Reprenons l'endomorphisme $f$ de $\mathbb{R}^{3}$ qui au vecteur $(x,y,z)$ associe le vecteur $(x+y,y+z,x+2y+z)$.
>Si on prend la famille génératrice de l'espace de départ, on prend la famille canonique.
>$\mathcal{B}_{c} = ((1,0,0),(0,1,0),(0,0,1))$
>cette base est génératrice de l'espace de départ $\mathbb{R}^{3}$ On a alors:
>$\begin{align*}
\mathrm{Im} f = Vect(f(\mathcal{B}_{c})) &= Vect(f((1,0,0)), f((0,1,0))\\ &= Vect((1,0,1),(1,1,2),(0,1,1)) \\
&= Vect((1,0,1), (0,1,1)) &\text{Car: } (1,1,2) = (1,0,1) + (0,1,1)
\end{align*}$
>Les deux vecteurs formemnt une famille ibre et donc une base de $\mathrm{Im}$ $f$ d'où $dim(\mathrm{Im}
>)$
[CF POLI]
----
>[!corollaire]
>Soient $E$,$F$ deux $\mathbb{K}$ espace vectoriels et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Si __l'espace de départ $E$ est de dimension finie__ alors $\mathrm{Im}f$ est de dimension __finie__. Mais en plus on a:
>$dim(\mathrm{Im}f) \leq dim(E)$
>
On dit alors qu'une application linéaire ne peut pas "augmenter" la dimension.
>[!demonstration]
>Supposons $E$ de dimension finie. Notons $p = dim(E)$ et $\mathcal{B}_{E}=(u_{1},\dots,u_{p})$ (qui est libre et génératrice. Alors:
>$\mathrm{Im} f = Vect(f(\mathcal{B_{E}}))=Vect(f(\mathbf{u_{1}}),\dots,f(\mathbf{u_{p}}))$>En sachant que ce n'est pas nécéssairement libre, ni une base de $\mathrm{Im}f$. Et donc, on en déduit que $dim(\mathrm{Im} f) \leq p$ en sachant que $p=dim(E)$.
>[!remarque]
>Si __l'espace d'arrive $F$ est aussi de dimension finie, alors $dim(\mathrm{Im}f) \leq dim(F)$.__
## Image d'une famille libre
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Et $\mathcal{F}_{E}$ une famille de vecteurs libre de l'espace de départ $E$. Si $f$ est __injective__ alors $f(\mathcal{F}_{E})$ est une famille libre dans $F$.
>[!demonstration]
>Soit $\mathcal{F}_{E}=(\mathbf{v}_{1},\dots,\mathbf{v}_{m})$ une famille libre de $E$. Supposons l'application linéaire $f$ injective et déduisons-en que la famille $f(\mathcal{F}_{E})=(f(\mathbf{v}_{1}),\dots,f(\mathbf{v}_{m}))$ est libre dans $F$. Considérons cela $\alpha_{1},\dots,\alpha_{m}$ dans $\mathbb{K}$ tels que:
>$0_{F}=\alpha_{1}f(\mathbf{v}_{1})+\dots+\alpha_{m}f(\mathbf{v}_{m})$
>Ou encore par __linéarité de $f$__:
>$0_{F}=f(\alpha_{1}\mathbf{v}_{1}+\dots+\alpha_{m}\mathbf{v}_{m})$
>Et donc:
>$\alpha_{1}\mathbf{v}_{1}+\dots+\alpha_{m}\mathbf{v}_{m} = 0$ puisque par hypothèse $f$ est injective. On en déduit alors que $\alpha_{1}=\dots=\alpha_{m}=0$ et donc ça forme une famille libre dans $E$.
## Image d'une base
>[!proposition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. Et $\mathcal{B}_{E}$ une base de $E$. $f$ est __bijective__ (et donc __injective__), si et seulement si, $f(\mathcal{B}_{E})$ est une base de $F$.
>[!remarque]
>Pour prouver qu'une application est bijective, on prend une base dans l'ensemble de départ $E$, puis on prouve que l'image est une base de $F$. Et donc, cela démontre que l'application est __bijective__.
> Alors, $f(\mathcal{B}_{E})$ serra génératrice de $\mathrm{Im}f$. De plus, si $f$ est surjective, $\mathrm{Im}f=F$
>[!exemple]
>Soit l'endomorphisme $f : (x,y) \in \mathbb{R}^{2} \to (3x-4y,x-y) \in \mathbb{R}^{2}$.
>Soit $\mathcal{B}_{C}=((1,0),(0,1))$ la base canonique de $\mathbb{R}^{2}$ on aura:
>$\begin{align*}
\begin{cases}
f((1,0))&= (3,1) \\
f((0,1))&= (-4,-1)
\end{cases}
\end{align*}$
> Il est clair que les deux vecteurs $(3,1)$ et $(-4,-1)$ ne sont pas colinéaires. Donc la famille $f(\mathcal{B}_{c})=((3,1),(-4,-1))$ est donc une base de $\mathbb{R}^{2}$. On en déduit que $f$ est bijective. C'est donc un __automorphisme__ de $\mathbb{R}^{2}$
>[!remarque]
>$\mathrm{Im} f = \mathbb{R}^{2}$ car $f$ injective.
>$\text{Ker} f=\{(0,0)\}$ car $f$ est injective.
>De plus:
>$\begin{align*}
dim(\text{Espace départ})&= dim(Ker f) + dim(\mathrm{Im}f)\\
dim(\mathbb{R}^{2})&= 0 + 2\\
2&= 2
\end{align*}$
# Rang d'une application linéaire
Dans cette __section__ (car on a la flemme de toujours tout écrire):
- L'espace de départ $E$ est de dimension finie
- L'espace d'arrivée $F$ est de dimension finie ou infinie.
>[!definition]
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. On suppose l'espace de départ $E$ de dimension finie. On appelle __rang de $f$__ et on note $\text{rg}f$ la dimension de l'image de $f$:
>$\text{rg }f=dim(\mathrm{Im}f)$
Si $dim(E)=p$ et $\mathcal{B}_{E}=(\mathbf{u}_{1},\dots,\mathbf{u}_{p})$ est une base de $E$ alors on a: $\mathrm{Im}f=\text{Vect}(f(\mathcal{B_{E}}))=\text{Vect}(f(\mathbf{u}_{1}),\dots,f(\mathbf{u}_{p}))$
Ainsi,
$
\begin{align*}
Im f &= \text{Vect}(f(\mathbf{u}_{1}),\dots,f(\mathbf{u}_{p}))\\
dim(Im f) &= dim[\text{Vect}(f(\mathbf{u}_{1}),\dots,f(\mathbf{u}_{p}))]\\
\text{rg} f &= \text{rg }(f(\mathbf{u}_{1}),\dots,f(\mathbf{u}_{p}))
\end{align*}
$
Ainsi, $\text{rg f}\leq p$. de plus l'espace d'arrivée $F$ est de dimension finie alors $rg f \leq dim(F)$ car $\mathrm{Im}f$ est un sev de $F$.
>[!exemple]
>Reprenonss l'endomorphisme $f$ de $\mathbb{R}^{3}$ qui associe $(x+y,y+z,x+2y+z)$. Soit $\mathcal{B}_{C}$ la base canoniqu ede l'espace de départ $\mathcal{B}_{c}=((1,0,0),(0,1,0),(0,0,1))$.
>On a:
>$rg f = rg(f(1,0,0),f(0,1,0),f(0,0,1)$
>$rg f = rg((1,0,1),f(1,1,2),f(0,1,1)$.
> On va alors utiliser la métodes des zéros échelonnés pour calculer le rang de $f$; Supposons pour cela que les vecteurs sont dans un tableau $\mathcal{T}_{0}$ (donné ci après). En effectuant successivement à partir de $\mathcal{T}_{0}$ l'opération $L_{2} = L_{2} - L_{1}$ puis $L_{3}=L_{3}-L_{2}$.
> [CF POLI]
>[!theoreme]
>
>Si on prend, $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espaces vectoriels, et $f \in \mathcal{L}(E,F)$. On suppose l'espace de départ $E$ de dimension finie alors on a:
>$dim(E)=dim(\mathrm{Im}f)+dim(Ker f)$
>Or, on a: $dim(\mathrm{Im}f)=\text{rg}f$, donc:
>$dim(E)=\text{rg} f+dim(Ker f)$
__En particulier__: Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espace de dimension finies (non nécessairement égale) et $f \in \mathcal{L}(E,F)$:
1. Si $f$ est __surjective__ alors $\mathrm{Im} f = F$ alors $dim(E) \geq dim(F)$.
1. Par __contraposée__: si $dim(E) < dim(F)$ alors $f$ non __surjective__
2. Si f est __injective__ ($Ker f = \{0_{E}\}$) alors $dim(E)\leq dim(F)$.
1. Par __contraposée__ si $dim(E)>dim(F)$ alors $f$ est non __injective__
3. Si $f$ est __bijective__ alors $dim(E)=dim(F)$.
1. par __contraposée__ si $dim(E)\neq dim(F)$ alors $f$ non __bijective__.
>[!exemple]
>Reprenons l'endomorphisme $f$ de $\mathbb{R}^3$
qui au vecteur $(x,y,z)$ associe le vecteur $(x+y,y+z,x+2y+z)$ . Rappelons que nous avons obtenu $dim(Ker f)=1$ et $dim(\mathrm{Im}f)=2$. Donc:
$dim(\mathbb{R}^{3}) (=3)=dim(\mathrm{Im}f)(=2)+dim(Ker f)(=1)$
>[!corollaire]
>Soient $E,F$ deux $\mathbb{K}$ espace vectoriels de dimension finies (__non necéssairement identiques__) et $f \in \mathcal{L}(E,F)$.
>1. $f$ est __surjective__ si, et seulement si, $rg f = dim(F)$
>2. $f$ est __injective__ si, et seulement si, $rg f = dim(E)$.
>3. $f$ est __bijective__ si, et seulement si, $rg f = dim(E)=dim(F)$.
>En particulier si $dim(E)=dim(F)$ on aura:
>$f \text{ bijective} \leftrightarrow f \text{ injective}\leftrightarrow f \text{ surjective} $